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Okon Ubanga Jones a décidé de s'attaquer au personnage et à l'oeuvre d'un géant du blues, le guitariste Big Bill Bronzy. A travers un spectacle impressionant, il joue sa musique et raconte à la première personne la vie du maître.
Qu'est-ce qui lui donne une telle assurance? Il n'est pas afro américain. Okon est un artiste anglo-nigérien vivant à Rennes. Il n'est pas non plus musicien. C'est un acteur qui avoue lui-même être surtout à l'aise avec un piano.
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Pourtant, c'est avec une aisance incroyable qu'Okon Ubanga Jones commence son spectacle dès les coulisses en chantant a capella. Il traverse le public pour rejoindre la scène dénudée. Sur cette dernière trônent seulement une table (sur laquelle a été posé un verre et une bouteille de whisky), une chaise, un piano, deux guitares (dont l'une en lambeaux). |
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Là, Big Bill commence à raconter sa vie. De sa naissance au Mississipi jusqu'à ses tournées en Europe dès 1951 (il a ainsi été le précurseur du blues revival des 60's), en passant par sa participation à la première guerre mondiale en France, à la désillusion du retour (où il redevient simple nègre), sa montée à Chicago, ses relations tumultueuses avec les maisons de disque,...
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C'est avec un coeur grand comme ça et une foi à toute épreuve qu'Okon défend Big Bill. Illustrée par de nombreuses chansons, la démonstration, conforme à la légende, est très convaincante. Okon s'imprègne vraiment du personnage, prend de nombreuses fois le public à témoin, ne lésine pas sur les anecdotes,... Avant de finir son spectacle en jouant sur une guitare à deux cordes et au caisson défoncé.
Notons enfin le professionalisme d'Okon qui a joué sans sourciller ce soir là devant une audiance injustement rédutie. A ne pas manquer la prochaine fois !
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